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ASAME Chad.

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ONG ASAME est une organisation non gouvernementale à but non lucratif travaillant pour l’autonomisation, la promotion et l’émancipation socio-économique intégré

Overview

Organisation type

Cooperative or farmers' association

Country of Registration

Annual Budget

25 000 - 100 000 USD

Scope

National

SDG / Categories

Gender EqualityPartnerships for the GoalsZero HungerClimate Action

Field of Activities

Agricultural and Rural Development
Innovative Finance for Development (crowdfunding, crowdsourcing, blockchain technology)
Climate change (education, research, projects)
Youth empowerment

Organisation Laguage

French

Contact

Contact

NEGEURO FELIX

Phone

+235 99 23 65 37

1

Association d’Appui à la Sécurité Alimentaire et aux Moyens d’Existence (ASAME)

Email : aasame2.td@gmail.com Tel : +235 66 77 35 94 /99 65 37

Reconnaissance officielle : FOLIO N°06684/CMT/MADT/DGAT/DAPEC23 /SAC/2022

NIF : 50397480

Photo sensibilisation des popuations contre la violence basée sur le genre en milieu scolaire

RAPPORT D’ACTIVITES 2023

Siège social : N’Djamena, Tchad.

Tél : (235) 66 77 35 94/66 40 28 49

ASAME-TCHAD : Sis au quartier ABENA

7ème Arrondissement, Rue 30, face de l’Hôtel la Mirande

2ème Etage,

E-mail : aasame2.td@gmail.com Rapport d’activités ASAME_2023

SOMMAIRE :

PRESENTATION DE L’ORGANISATION ....................................................................................... 3

1.1. Principaux atouts de l’ASAME .......................................................................................... 3

1.2. Secteur d’intervention de L’ASAME .................................................................................. 3

2. INTRODUCTION ..................................................................................................................... 4

2.1. Résumé des activités 2022. ............................................................................................... 4

2.2. Notre approche bénéficiaire .............................................................................................. 5

3. POINT SUR LES ACTIVITES DEJA REALISEES ................................................................... 6 3.1. Mise en place de 12 relais communautaires dans chaque quartier et village d'intervention ............................................................................................................................... 6

3.2. Formation des 12 membres du relais communautaires .................................................. 6

3.3. Distribution de semences pluviales aux bénéficiaires .................................................... 5

3.4 Former et encadrer les bénéficiaires ainsi que leurs groupements aux itinéraires techniques des productions vivrières ......................................................................................... 6

3.5. Résultats des activités ....................................................................................................... 7

3.6. Effets sur l’amélioration des revenus ..................................................................................... 8

3.6. Effets sur les capacités des bénéficiaires .............................................................................. 9

4.VOLET SENSIBILISATION : ..................................................................................................... 11

4.1. Sensibilisations à l’hygiène et à l’assainissement ............................................................ 11

4.2. Sensibilisation à la violence basée sur le genre en milieu scolaire ................................. 12

6 BONNES PRATIQUES ET LEÇONS APPRISES ...................................................................... 13

6.1. Bonnes pratiques ................................................................................................................. 13

6.2. Leçons apprises ................................................................................................................... 14

7. PARTICIPATION DES BENEFICIAIRES ET REDEVABILITE .............................................. 14

8. CONCLUSIONS : DIFFICULTES, DEFIS, LEÇONS APPRISES .......................................... 15

Présentation de l’organisation porteuses du projet Association d’Appui à la Sécurité Alimentaire et aux Moyens d’Existence (ASAME) est une intuition créée en février 2016. ASAME s’est fixé pour objectif principal de contribuer et répondre aux besoins socio-économiques des populations diminuées, de gestion et de suivi/évaluation des programmes et projets.

1.1. Principaux atouts de l’ASAME

ASAME est dotée d’un Conseil Scientifique et de Gestion qui veille à la qualité des prestations qu’il réalise. Cet organe assure également la gestion des carrières des Experts et leur recrutement. Dans ce cadre, il applique la politique interne de gestion des ressources humaines qui font partie des Experts affiliés à l’Organisation. Ces experts affiliés s’ajoutent au pool d’Expertis permanents pour répondre à une large gamme de demande d’expertises.

ASAME dispose ainsi une équipe d’Experts qualifiés, expérimentés, multidisciplinaires et aux profils variés, constituée de consultants nationaux et internationaux : Agronome, Sociologues, Spécialiste en genre et développement, Environnementalistes, Spécialistes en micro finance, Economiste, Statisticiens Démographes, Informaticiens, Juriste, Nutritionnistes qui ont décidé de s'associer librement pour mettre en commun leur vision, ambition et ressources dans le but de participer activement à l'émergence d'une communauté, d’un collectif, d’un individu, capable de prendre en charge son propre développement et participer au développement économique, social et environnemental du Tchad. ASAME a donc été créée sous l’impulsion de cette équipe expérimentée accumulant de fortes connaissances et disposant de plusieurs années d’expériences avérées dans les milieux du développement, des stratégies de politiques de développement national, des affaires internationales et au Tchad.

1.2. Secteur d’intervention

Les principaux domaines d’interventions de l’ASAME dans le développement durable en faveur des populations et organisations socioéconomiques et professionnelles, ainsi que d’autres personnes vulnérables intègrent les secteurs :

 Promotion de la Citoyenneté économique et politique de la femme

 Protection de l’environnement, accès à l’eau potable/ assainissement

 Renforcement des capacités entrepreneuriales des femmes

 Amélioration de la production agricole ;

 Sécurité alimentaire et nutritionnelle ;

 Appui au secteur environnemental ;

 Promotion de la bonne gouvernance locale ;

 Education formelle/non formelle et formations qualifiantes aux petits métiers ;

 Accès aux crédits et subvention de proximité ;

 Lobbying et plaidoyer.

2. INTRODUCTION

Au cours de l’année 2022-2023, nous avons tous et toutes, sans exception, été touchés par l’effet négatifs des crises d’inondation et sanitaire de COVID-19 qui laissera des traces dans la vie de plusieurs de personnes dont les femmes et les enfants à travers le pays et en particulier la zones d’intervention. Dans ce contexte, nous devons saluer la formidable générosité et l’élan de solidarité de nos membres bienfaisants et certaines personnes de bonne volonté en 2023.

Leur soutien et celui d’appui techniques ont permis à l’Association d’Appui à la Sécurité Alimentaire et aux Moyens d’Existence (ASAME) de tenir et de venir en aide à ceux qui en avaient besoin parmi les personnes les plus vulnérables (femmes, filles et jeunes) dans la communauté cible.

Ce présent rapport annuel 2023 fait donc état du maintien et du développement de nos activités en dans nos zones et à travers le pays et de notre détermination à soutenir toujours plus et mieux, même si notre contribution reste bien modeste au regard des besoins. Cette crise, qui perdure et engendre plus de pauvreté un peu partout dans le pays, pose en effet de nombreux et nouveaux défis à l’échelle locale, régionale et nationale. Nous devons relever tous ces challenges en faisant preuve de courage, d’engagement, de solidarité et de persévérance pour un travail de qualité comme notre slogan « Engament-Travail-Qualité ».

En 2022, nous avons accompagné 207 de personnes vulnérables pour qu’elles puissent se protéger leurs moyens d’existence afin de subvenir à leurs besoins alimentaires dans un contexte de vulnérabilité.

Cependant, même si l’année 2022 aura été l’année d’inondation et autres situations, elle ne peut se résumer uniquement à la situation humanitaire. Avec l’ensemble de nos parties prenantes, nous avons poursuivi et renforcé la majeure partie de nos activités qui s’inscrivent sur les court, moyen et long termes.

ASAME, grâce à son équipe et ses bénévoles, au pays et à l’étranger sur nos missions volontaires ou bénévoles, a réussi à réaliser ses objectifs en dépit des crises humanitaires. Nous tenons sincèrement à tous et toutes les remercier pour leur professionnalisme et leur implication.

2.1. Résumé des activités 2022.

Tableau 1 :

Projet Réalité Titre

Renforcer la résilience, protéger les moyens d'existence et réduire la malnutrition parmi les réfugiés les rapatriés autres personnes vulnérables de trois départements (Monts de Lam dans Logone Orientale et Lac wey dans le Logone Occidental) au Sud du Tchad. Date de début

01 Janvier 2023 Date de fin

31 Décembre 2023 Durée des Activités

12 mois Lieux d’intervention

Province du Logone Occidental et Oriental (Dodinda, dans le département du Lac wey et Baibokoum dans le département des Monts de Lam) Objectif général

Contribuer à réduire la vulnérabilité des populations féminines affectées l’insécurité alimentaire et nutritionnelle à travers le renforcement de la résilience communautaire et institutionnelle pour mieux répondre et résister aux chocs récurrents. Objectif spécifique

Renforcer résilience et de l’autonomisation des ménages femmes vulnérables dans les trois zones par la restauration des moyens d'existence Bénéficiaires directs

372 ménages (soit 1 860 personnes environ) vulnérables à l’insécurité alimentaire. Au moins 70% des bénéficiaires seront des femmes.

Résultats attendus

R 1 : Les ménages accèdent à une nourriture suffisante et diversifiée issue de leur production propre grâce à une augmentation quantitative et qualitative des productions agricoles vivrières et maraîchères

R2 : Les ménages femmes bénéficiaires diversifient leurs sources de revenus grâce aux activités génératrices de revenus et transformation des produits agro-sylvo-pastoraux

R3 : Les capacités des organisations paysannes sont renforcées dans la gestion de leurs activités agro-pastorales et dans la commercialisation de leurs produits Principales activités des résultats

A1. organisation des réunions d’information/sensibilisation avec les leaders et autorités.

A2. Sensibilisation des bénéficiaires et commerçants sur la protection de l'environnement contre le changement climatique

A3. Atelier de formation des Représentants (es) des organisations paysannes membres de l’Association d’Appui à la sécurité alimentaire portant sur les pratiques agricoles améliorantes face aux changements climatiques dans les trois zones d’intervention du sud ;

A4. Identification des AGR les plus porteuses et adaptées aux capacités des bénéficiaires vulnérables

A5. Formations techniques des bénéficiaires aux AGR identifiées

Formations techniques des potagers de cases en faveur des femmes

A6. Achat et distribution des semences et matériels des potagers de cases avec don de potagers aux femmes du vulnérable"

A7. Organisation d'un un concours culinaire autour des produits d’élevage et de l’agriculture en faveurs des femmes

A8. Formation de la communauté des sur la thématique de l'hygiène et assainissement au niveau des centres de santé et écoles il est prévue pour 5 centres et 10 établissements scolaires des deux zone d’intervention.

A9. Sensibilisation sur la violence basée sur le genre en milieu scolaire

A10. Formation des bénéficiaires sur les techniques de maraichage

A11. Distribution des semences maraichère aux 215 bénéficiaires formés

2.2. Nos zones d’intervention et bénéficiaires

Les présentes activités mise en oeuvre ont touché deux provinces (Logone Oriental et Logone Occidental). Ils concernent trois sites Djako dans le Département du Lac wey, province du Logone Occidental et Bitoye-Baibokoum dans le département des Monts de Lam, province du Logone Oriental. Les différentes activités ont été réalisées dans les sites et ses villages environnants. Les bénéficiaires directs concernés sont les 372 ménages de 1 860 personnes agro-sylvo-pastorales. Soit 50% des femmes, 35% des filles et jeunes et 15% des personnes handicapées.

Notre approche bénéficiaire

D’une manière générale, les activités mises en oeuvre par ASAME répondent très bien aux besoins et attentes des communautés locales. A noter, plus de 95% des bénéficiaires ont confirmé lors de suivi sur le terrain l’existence et la régularité de rencontres d’échanges avec l’équipe.

La stratégie opérationnelle s’appuie sur trois axes majeurs :

 L’implication des bénéficiaires afin d’augmenter l’appropriation et développer la motivation et des parties prenantes locales (autorités locales, les leaders et bénéficiaires du projet.

 Une bonne coordination avec les acteurs humanitaires et de développement intervenant sur la zone.

 Une présence régulière sur le terrain et un suivi des bénéficiaires rapproché

 Les membres volontaires de l’association ASAME disposent de solides compétences agronomes afin de pouvoir conseiller de manière personnalisée les bénéficiaires dans toutes les activités agricoles et ainsi continuer le transfert des compétences.

Pour illustrer les interventions, le début de l’année 2022 a été marqué par l’organisation des rencontres de présentation des résultats dans les trois zones d’intervention. Toutes les parties prenantes ont activement pris part à ces différentes rencontres durant lequel, tous les avis et suggestions ont permis d’améliorer la qualité de prestation durant la période de la mise en oeuvre.

Tableau 1 : Répartition des bénéficiaires par statut et par zone. Zone d’intervention Nombre des personnes âgées de 30 à 50 Nombre des jeunes âgés de 18 à 35 vulnérable hommes Femmes Jeunes Filles total Site de Djako/Log Occidental 23 34 42 51 150 Bitoye 15 27 33 47 122 Baibokoum 16 24 28 32 100 Total 53 48 36 78 372

3. POINT SUR LES ACTIVITES DEJA REALISEES 3.1. Mise en place de 12 relais communautaires dans chaque quartier et village d'intervention

3.2. Formation des 12 membres du relais communautaires de 45 personnes dans les trois sites.

Pour mener à bien les activités et assurer un bon suivi de la communauté, ainsi que pour renforcer le lien avec les autorités traditionnelles, ASAME a mis en place au total 1 relais (RC) dans les 12 villages des trois zones d’interventions.

Ces relais communautaires ont été élus par la communauté et sont composés de 12 membres chacun, soit 36 membres au total. Ils ont été formés sur leur rôle en tant que représentants de la communauté de base et des bénéficiaires. De plus, ces RC accompagnent l’équipe technique dans la mise en oeuvre des activités du projet, et assureront la continuité du travail des équipes ASAME après le départ de celles-ci à la fin des activités. R 1 : Les ménages accèdent à une nourriture suffisante et diversifiée issue de leur production propre grâce à une augmentation quantitative et qualitative des productions agricoles vivrières et maraîchères

Les activités ont démarré en février 2022, mais les étapes préparatoires et de prise de contact avec les autorités locales et le démarrage effectif des activités en mars 2022.

Afin de s’assurer de l’adhésion des communautés au projet et de la bonne compréhension du projet par les bénéficiaires et les autorités locales, ainsi que de l’implication de tous dans le projet, des ateliers de présentation du projet et d’échange avec toutes les parties prenantes, y compris les autorités administratives (à savoir les deux Sous-préfets concernés, ainsi que les représentants des services techniques), religieuses et traditionnelles, ont été organisés en février 2022.

L’Association ASAME a reçu un bon accueil par les autorités et les représentants des bénéficiaires, qui apprécient l’approche. Les activités liées à l’agriculture sont particulièrement appréciées, car elles concernent la majorité de la population dans la zone. Les AGR également, car l’oisiveté est un problème pour beaucoup de jeunes et de femmes, que la création d’activités économiques peut

aider à résoudre. Les bénéficiaires se sont engagés à s’impliquer dans le projet afin de contribuer à sa réussite. Les autorités locales se sont aussi engagées à soutenir le projet afin de faciliter le travail des équipes sur le terrain.

Néanmoins, les bénéficiaires continuent de solliciter l’appui de l’ASAME pour les accompagner dans les activités de production, transformation des sous-produits agros-sylvo-pastoraux, lutte contre la violence faite aux femmes et en milieu scolaire.

Photo formation des leaders naturels de suivi photo pause déjeuner des participants

3.5. Résultats des activités  Suivi des activités 2022

Vulgarisation des potagers de cases avec don de potagers aux bénéficiaires

1.9 Distribution des équipements aux bénéficiaires « pack vulnérable »

Une séance de formation a été organisée en Octobre 2022 pour permettre aux ménages de réaliser des potagers de case. Les équipes du ASAME ont réalisé cette formation. Ainsi, 20 relais communautaires volontaires (61% de femmes) ont été recrutés à cet effet et ont également pris part à cette formation afin de mieux assurer le suivi et l’encadrement des bénéficiaires. Les 215 ménages cible ont mis en place leurs potagers dans les semaines qui ont suivi la formation. La démarche des potagers de cases est volontaire, mais compte tenu de la grande vulnérabilité des ménages ciblés, des kits d’outils pour leur faciliter la culture de ces potagers leur ont distribués au début du mois de mai 2022 (semences, germoir, transplantoir et seau ; certains outils comme les arrosoirs, pelles, binettes, bêches et râteaux sont partiellement achetés et mis en commun). Ces potagers étant soit dans des sacs soit dans des tasses usées ou pneus usés, ils sont de fait protégés des animaux se promenant librement (chèvres moutons etc.) L’étude d’identification des équipements nécessaires aux femmes volontaires de pratiqués cette activité programmée en 2022 a été finalisée.

La disponibilité et la consommation de légumes a connu également une amélioration chez les ménages qui ont réalisé les potagers de case. Les produits ont connu également une diversification avec la mise en place d’une diversité de spéculations dans les potagers. Du coup l’alimentation des ménages bénéficiaires voire non bénéficiaires se trouvent également diversifiée et la consommation de légumes augmentée. Les bénéficiaires ont introduit des spécultations additionnelles telles que la laitue, l’oignon, etc.

L’appui a des bénéficiaires des 2 sexes et de différents âges pour les jardins potagers a permis de se rendre compte que les femmes et les jeunes entretiennent mieux les potagers que les hommes.

Photo 1 : Jardin potager tenu par une veuve à koundoul rural

Photo 2 : Site maraichage des bénéficiaires femmes de koundoul

3.6. Effets sur l’amélioration des revenus

Au stade actuel de la mise en oeuvre des activités, où le démarrage des AGR et du maraichage attend encore, la vente de légumes ou autres produits agricoles constituent de potentielles de sources de revenus mis en place par le projet. Même si l’objetif prémier du potager de case est de rendre disponible les légumes pour la consommation du ménage, certaines bénéficiaires ont pu tirer de cette activité un petit revenu. C’est le cas de bénéficiaires de Baïbokoum, Deneba Anne et Allarasemadji Priscile qui ont obtenu respectivement 1100F CFA et 2000F CFA de la vente des légumes.

Les bénéficiaires ont signalé également qu’avec l’amélioration de la disponibilité de légumes, les fonds initialement destinés à l’achat de ces produits ont été réafectés à d’autres fin (achat de savon par exemple). Cela témoigne d’une réduction des dépenses d’achat de légumes par les bénéficiaires.

Photos potager de case et production de Moringa dans les ménages

Photo : jardien de case dans des tasse usées par une femme vulnérable.

La mise en place des potagers et production de Moringa oleifera a donné une seconde vie à de vieilles bassines et vieux pneus qui étaient jetées dans les imondices ou dans la nature, contribuant ainsi à assainir le milieu. Même les bénéficiaires du projet ont ajouté aux sacs en polypropylène de vieux plats et/ou des pneus.

Aussi, les mobilisateurs communautaires ont réalisé leurs potagers de case. A titre d’exemple, ( voir les photos de réalisation ) dans les différentes zones d’intervention).

L’intervention du projet permet aussi aux bénéficiaires du pack agriculture de prélever des semences améliorées dans les récoltes pour les prochaines campagnes agricoles si l’association trouve le bailleur. Elle a amélioré leur connaissance sur les itinéraires techniques.

Le renforcement du patrimoine des organisations de producteurs débuté avec la distribution du matériel agricole se poursuivra evec l’équipement pour le maraichage L’approche d’intervention du projet est favorable à la durabilité. Elle s’appuie sur les ressources locales, renforce photo : site maraichage des bénéficiaires. les capacités techniques et organisationnelles des bénéficiaires, et respecte l’environnement. Un bon engagement des bénéficiaires est enregistré. Et il y a plus de facteurs militant en faveur de la durabilité des investissements que ceux en sa défaveur. Les potagers de case qui connaissent déjà une démultiplication sont globalement viables. Le manque de main d’oeuvre chez les personnes âgées, et d’eau dans certaines localités en saison sèche peuvent constituer des facteurs limitant leur développement.

3.6. Effets sur les capacités des bénéficiaires

L’intervention du projet a permis la mise en place d’une expertise locale composé de 12 mobilisateurs communautaires pour l’accompagnement des ménages dans la mis en place de potagers de case. Ces relais communautaires appui aussi bien des bénéficiaires que des non bénéficiaires dans la mise la production de légumes dans les potagers de case. Les non bénéficiaires ont ainsi mobilisés eux-mêmes le matériel et les semences nécessaires à la mise en place de leurs jardins.

R2 : Les ménages femmes bénéficiaires diversifient leurs sources de revenus grâce aux activités génératrices de revenus et transformation des produits agro-sylvo-pastoraux

Tableau 2 : Degré de réalisation des activités du résultat 2 ACTIVITES & TACHES Unité Prévu / cible Réalisé Taux de réalisation (%) Statut

2.1 Distribution de kits d'outils pour l'agriculture pluviale aux groupements agricoles dont font partie nos bénéficiaires

Kit

372

372

100%

Finalisée

2.2 Distribution de semences pluviales aux bénéficiaires

lot de semences

372

372

100%

Finalisée

2.3 Former et encadrer les bénéficiaires ainsi que leurs groupements aux itinéraires techniques des productions vivrières

Personne formée

372

376

104%

Finalisée

2.4 Equiper (outils et semences), former et encadrer les bénéficiaires au maraichage

Opération

1

1

100%

Formation réalisée 2.5 Organisation d'un un concours culinaire autour des produits d’élevage et de l’agriculture en faveurs des femmes Formation 1 1 100% Formation réalisée 2.6 Prévention et de sensibilisation aux risques de propagation du Covid-19 en milieu rural Séance 20 14 70% Réalisée

2.7 Sensibilisation sur la violence basée sur le genre en milieu scolaire

Séance

10

8

98%

Finalisée

2.8. Suivi et évaluations post-distribution et post-formations

Suivi

12

12

100% finalisée

La majorité des activité planifiées pour l’année 2022 dans résultats 2 a été finalisées (93%).

Des outils agricoles ont été distribué à 20 groupements qui ont intégrés les 215 bénéficiaires de production et transformation agriculture facilitant ainsi leur acccès au matériels et les initiant à la dynamique organisationnelle.

R3 : Les capacités des organisations paysannes sont renforcées dans la gestion de leurs activités agro-pastorales et dans la commercialisation de leurs produits

Tableau 3 : Degré de réalisation des activités du résultat 3 ACTIVITES & TACHES Unité Prévu / cible Réalisé Taux de réalisation (%) Statut

4.1 Identification des groupements et unions de groupements déjà existants

Etude

1

1

100%

Finalisée 4.2 Structuration et dynamisation des groupements : formations et organisation des groupements en 3 unions Union 3 3 100% Finalisée 4.3 Structuration des unions en 1 coopérative coopérative 1 0 0 Non démarrée 4.4 Organisation de 3 foires agricoles Foire 3 0 0 Non démarrée

4.Volet sensibilisation :

4.1. Sensibilisations à l’hygiène et à l’assainissement Les actions de prévention et de sensibilisation aux risques de propagation du Covid-19 se sont multipliées en 2022. Afin de mener ces campagnes, trois sous-préfectures, ont été sélectionnées (une par commune). ASAME a accompagné les bénéficiaires dans la mise en oeuvre des sensibilisations en animant une formation pour renforcer leur méthodologie d’intervention et préciser les messages à transmettre lors des actions. L’implication et le dynamisme des communautés ont été fortement appréciés. Les structures ont une bonne connaissance des zones et sont reconnues pour leurs engagements dans les trois zones : Djako, Bitoye et Baibokoum). Les actions de prévention et de sensibilisation se sont déroulées au sein des marchés, les écoles, à l’église et mosquée de 3 zones. Ces lieux de passage et de rassemblement ont été priorisés. Au cours de ces interventions, la population a été informée sur les symptômes du Covid-19, sur ses modes de transmission et sur les liens entre les mesures d’hygiène et d’assainissement et la prévention de cette maladie. Les femmes, hommes et jeunes ont effectué des démonstrations sur le port des masques, le lavage des mains et la distanciation sociale. Elles ont aussi réalisé des jeux concours, des sketchs et des animations cultuelles Photos 1 et 2 : sensibilisation sur eau hygiènes, assainissement et mesure barrière COVID-19pour mobiliser davantage les participants. La population touchée par les actions de prévention au Covid-19 est estimée à environ 6400 personnes : • Djako, Lac wey : 1 322 personnes, dont 963 femmes • Bitoye, Monts de Lam: 10 070 personnes, dont 821 femmes • Baibokoum, Monts de Lam : 12 409 personnes, dont 9736 femmes

Les actions de sensibilisation vont se poursuivre en 2023, et vont notamment porter sur la promotion du service de vidange. Cette campagne alliera un programme de communication de masse (radio, télévision locale, animations grand public, affichages, ...) et de proximité (groupes d’échanges, porte-à-porte, ...). Organisation d’un concours culinaires intercommunautaires de partage des savoir-faire locaux à partir des produits agropastoraux en faveur des femmes agricultrices, éleveurs et agro éleveurs et des femmes éleveurs

Photo fabrication des savons locaux

Afin de de faire augmenter les capacités des bénéficiaires vers le processus de la promotion socio-économique et l’inclusion, ASAME a organisé du 14 au 15 avril 2022, une formation pratique sur la fabrication des savons et indigo en faveur des bénéficiaires.

Cette assise a pour objectif de favoriser un brassage entre les localités.

Ainsi, ledit concours a permis aux femmes issues des différentes communautés susmentionnées d’apprendre de nouveaux produits locaux, et les différentes manières de transformer les produits de l’élevage et de l’agriculture. Pour le transfert de ces connaissances, le projet a sollicité l’intervention d’un prestataire spécialisé en transformation des

produits locaux la formatrice afin de mieux apprendre aux femmes comment transformer les produits locaux.

Photo : Réalisation des indigos par les femmes.

De façon opérationnelle, les femmes ont appris tout d’abord pendant les deux premiers jours les techniques de fabrication du savon local (liquide et solide), la fabrication des crèmes pour le corps, la transformation de jus d’oseille en granule, la production du fromage, etc. Toutes ces transformations ont été réalisées à base des matières premières locales à savoir : le beurre de karité, le lait, le miel pur, l’huile de sésame, le sel de cuisine… Au terme de la formation, les femmes ont beaucoup apprécié non seulement les techniques apprises, mais aussi le brassage initié par le projet et qui les permit de se retrouver entre les femmes agricultrices et éleveurs.

4.2. Sensibilisation à la violence basée sur le genre en milieu scolaire, changements climatiques

Les institutions éducatives sont reconnues comme des lieux d’apprentissage, de développement et d’autonomisation, les écoles sont trop souvent des espaces de discrimination et de violence, notamment envers des filles. Cette situation mettent en jeu des dimensions multiples économique (cas du sexe transactionnel), socioculturelle (tabou sur la sexualité, absence d’éducation à la sexualité, relations de genre inégalitaires) et sanitaire. De type sexuel, psychologique et physique, elles

Photo : sensibilisation avec les leaders et chefs d’établissement de la zones revêtent des formes aussi spécifiques que diverses et interviennent dans et autour de l’école tant de la part des personnels enseignants, d’autres personnels des écoles ou d’adultes autour de l’école, que des élèves masculins. Elles ont une influence directe sur la scolarisation des filles, provoquent souvent leur retrait de l’école, après des faits avérés de violences de genre ou par simple anticipation, les parents craignant des violences de genre préjudiciables à leurs filles. L’importance des violences de genre apparait dès lors comme un des obstacles majeurs à la scolarisation des filles. Ces violences de genre restent moins renseignées que les phénomènes de violences en générale et une sorte de « banalisation » semblent même les accompagner. Paradoxalement, parallèlement à cette banalisation du phénomène, les violences sexuelles en milieu scolaire restent fréquemment un sujet « tabou », ce qui rend difficile leur identification, leur reconnaissance, leur prise en charge et leur pénalisation. Photo élèves, parents et enseignants lors de la sensibilisation. C’est pourquoi, l’Association en partenariat avec les leaders, les autorités, les responsables des établissements ont réalisé 8 campagnes de sensibilisation sur 10 prévus dans les 15 établissements publiques et privées les trois zones d’intervention. Au total 7 235 personnes sont touchées dont 43 chefs des établissements concernées directs.

5. Distribution des semences maraichères.

Photo : distribution des semences aux 10 groupements de site des retournés de Djako.

Photo sensibilisation avant la distribution de semences.

Au total 57 groupes maraichers (groupement maraicher bénéficiaires ont reçu chacun 5 sachets de 25 grammes de 8 spéculations d’une masse totale de 36, 36 kg de semences maraichères

Photo : Une vue de potager de case à Bitoye/ photo : Culture d’oignon dans au bord fleuve en Mars 2022

6 Bonnes pratiques et leçons apprises

6.1. Bonnes pratiques

Des bonnes pratiques identifiées suite la mise en oeuvre du projet sont :

 Mise en place des relais communautaires : la mise en place des relais communautaires a été d’un grand apport à la réalisation et le suivi des potagers de case. Ce maillon de la chaine a eu en charge la mise en place et l’entretien des pépinières pour des cultures comme le piment, l’aubergine, la tomate, l’amarante, l’épinard, etc. Il a également accompagner les bénéficiaires dans la mise en place de leurs potagers. Il a été particulièrement très utile dans la la fourniture de main d’oeuvre aux personnes agées ou vivants avec un handicap dans la mise en plece de leurs potagers. Initialement installé pour le potager, il a été sollicité par la suite pour le suivi rapproché chez les mêmes bénéficiaires. En somme, ils ont été des relais des l’équipe de l’Association ASAME au niveau des villages d’intervention pour ce qui concernent la mise en oeuvre des activités des communautés vulnérables.

 Suivi rapproché de la gestion des investissements et de la mise en pratique des formations par les ménages bénéficiaires : c’est une activité très importante pour maintenir la motivation et l’engagement des bénéficiaires, pour corriger les erreurs et rechercher des

solutions aux difficultés rencontrées. Elle est aussi importante pour la durabilité des insvestissements ; car elle amoindrit les risques de mauvais comportement des bénéficiaires. Elle permet en effet de dissuader les bénéféciaires vulnérables à la vente des animaux, matériels et outils, etc.; ce qui peut les raméner très rapidement dans leur situation de départ.

 Mise en place d’une clôture à base de matériaux locaux autour des potagers par les bénéficiaires : elle permet de valider la motivation du bénéficiaire et favorise une meilleure protection des potagers contre la divagation des animaux. Les bonnes pratiques enregistrés de la mise en oeuvre de la phase de ces activités sont : i) la mise en place des relais communautaires ; ii) la pepinière collective de Moringa oleifera ; iii) le Suivi rapproché de la gestion des investissements et de la mise en pratique des formations par les ménages bénéficiaires; iv)La mise en place d’une clôture à base de matériaux locaux autour des potagers par les bénéficiaires.

6.2. Leçons apprises

Des leçons apprises au terme de la mise en oeuvre du projet sont :

 L’importance de la proximité du relais communautaire dans l’accompagnement des bénéficiaires : la proximité du mobilisateur avec les bénéficiaires lui permet de bien s’occuper avec ceux-ci de la pépinière et de les accompagner dans la préparation des substrats, repiquage et l’entretien des plants à travers le suivi régulier. Son éloignement conduit à un accompagnement insuffisant des bénéficiaires ;

 La réalisation de meilleurs potagers par les femmes et les jeunes : le constat fait sur le terrain ainsi que le données recueillies auprès des mobilisateurs et bénéficiaires révèlent que les potagers tenus par les femmes et les juenes sont meilleurs à ceux des hommes. Car ils en consacrent plus d’efforts que les hommes.

Les leçons apprises de la mise en oeuvre du projet au stade actuel concernent : i) l’incapacité pour certains ménages vulnérables de s’occuper d’un package complet (agriculture + maraichage + Kits quotidien aux femmes + AGR) ; ii) l’importance de la proximité des relais communautaires dans l’accompagnement des bénéficiaires ; la ralisation de meilleurs potagers par les femmes et les jeunes.

L’approche d’intervention de l’Association est favorable à la durabilité. Elle s’appuie sur les ressources locales, renforce les capacités techniques et organisationnelles des bénéficiaires, et respecte l’environnement. Un bon engagement des bénéficiaires est enregistré. Et il y a plus de facteurs militant en faveur de la durabilité des investissements que ceux en sa défaveur.

Les potagers de case qui connaissent déjà une démultiplication sont globalement viables. Le manque de main d’oeuvre chez les personnes âgées, et d’eau dans certaines localités en saison sèche peuvent constituer des facteurs limitant leur développement.

7. PARTICIPATION DES BENEFICIAIRES ET REDEVABILITE

Les bénéficiaires ont été associés au ciblage, notamment lors de la révision de celui-ci. Concernant le reste des activités, les bénéficiaires ont été consultés à toutes les étapes : choix des semences, des outils, des kits de pénibilité, des AGR, etc.

Il été mis en place un cadre de redevabilité entre l’équipe projet et les bénéficiaires. En effet, un recueil des impressions des bénéficiaires à la fin de chaque activité est entrepris par l’équipe projet. Aussi un cadre d’échanges se tient chaque 2 à 3 mois pour recueillir les préoccupations des bénéficiaires et fournir des explications. De même, une semaine après chaque formation, les bénéficiaires et membres du comité villageois sont invités à une rencontre au niveau de leur village pour échanger sur la maitrise des techniques apprises et leur utilité. Les communautés bénéficiaires ont confirmé lors de la collecte des données de l’évaluation, l’existence et la régularité de rencontre d’échanges avec l’équipe projet. Aussi, les communautés sont invitées à transmettre leurs plaintes

aux comités villageois pour qu’ils les acheminent à l’équipe projet pour les réponses. L’association des canaux de remontée des plaintes permet d’éviter certains biais : ainsi les bénéficiaires peuvent adresser leurs plaintes concernant les Comités Villageois à l’équipe du projet et inversement

8. CONCLUSIONS : DIFFICULTES, DEFIS, LEÇONS APPRISES

La mise en oeuvre du projet « Renforcer la résilience, protéger les moyens d'existence des organisations des communautés vulnérables dans les trois zones a débuté en février 2022 pour une durée de 6 mois. L’objectif du projet est de «Renforcer la sécurité alimentaire des ménages vulnérables par la restauration des moyens d'existence».

Les résultats obtenus sont satisfaisants. En effet, la presque totalité des activités prévues pour la période couverte par la période a été mise en oeuvre et un début de restauration des moyens d’existence des bénéficiaires est enregistré. Cependant, l’on note deux principales difficultés du projet concernent :

 Le manque de partenariat technique et financier dans l’accompagnement de la mise en oeuvre des activités.

 Les défis identifiés pour la suite du projet concernent d’ailleurs les AGR, dont évaluation initiale doit permettre de déterminer celles qui seront les plus pertinentes à mettre en place afin d’assurer que les objectifs du projet seront atteints.